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Littérature et Génocides, Littérature et migrations, Premier roman, Retour au pays natal

Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés

            « Gusana imitima, réparer les coeurs[1] »

            Une lecture de Tous tes enfants dispersés

            par Virginie Brinker et Elsa Costero

            Tous tes enfants dispersés est le premier roman de Beata Umubyeyi Mairesse. Jusqu’alors, elle avait fait paraître deux recueils de nouvelles, Ejo (2015) et Lézardes (2017), et un recueil de poésie, Après le progrès (2019). Toute son œuvre est habitée par l’histoire du génocide des Tutsi au Rwanda, l’avant et l’après génocide, les gestes, les mots annonciateurs, et les séquelles. Mais l’auteure confie, au sujet de son premier roman, que « ce n’est pas un livre sur le génocide[2] ».

            Les massacres sont là pourtant, mais ils apparaissent au travers de l’histoire d’une famille. Plus que le génocide lui-même, Tous tes enfants dispersés explore les événements par le biais de la question de la fratrie, de l’héritage. La déflagration du génocide à l’échelle d’une vie. Une mère, Immaculata, sa fille aînée, Blanche, et son fils cadet, Bosco, ont survécu aux massacres. La mère échappe aux tueries, terrée dans la cave de la librairie universitaire de Butare. La fille est évacuée vers le Burundi en avril 1994 puis elle rejoint Bordeaux, dans l’espoir d’être accueillie par son père français avec lequel elle n’a jamais eu aucun échange. Bosco, dont le père, Damascène, est hutu, rejoint le Front patriotique rwandais dès 1991. Il participe à la libération de Butare, retrouve sa mère, la soigne, s’installe avec elle dans la maison qui avait appartenu au père de Blanche. Cette dernière, désormais installée à Bordeaux, revient à Butare pour la première fois en juillet 1997.

Entre éloquence du silence et nécessité du verbe

       Tous tes enfants dispersés     Le roman débute à l’occasion de ce retour, trois ans après le génocide. Blanche revient sans avoir averti personne. « Retrouvailles de cœurs en lambeaux. »[3]. Lorsqu’Immaculata voit sa fille, elle ne parle pas, elle crie : « Ce n’était ni de la joie, ni de la surprise, c’était plus profond et animal que ce que j’avais jamais entendu[4] ».

            À la chronologie macabre du génocide se mêle celle de la famille, graduée par le silence puis par le mutisme de la mère. Immaculata, croyant protéger ses enfants, croyant les préserver de ses douleurs, « [s’est] pendue avec [sa] langue[5] ». Dès la naissance de Bosco, son « enfant-accident[6] », né de ses amours avec Damascène, Hutu, Immaculata devenue fille-mère ne parle plus qu’à « mots réduits », avec des « mots inoffensifs[7] ». Lorsque Bosco met fin à ses jours en 1998, elle cesse de parler. « Quand il est trop tard pour parler, on se tait[8] » se dit-elle à elle-même, assise sur le lit de son enfant disparu.

            Le silence structure en effet le roman. C’est autour de lui que s’articule l’alternance des voix de la mère, Immaculata, de la fille, Blanche, et du petit-fils, né de l’union de Blanche avec Samora, Stokely. Le passage d’une voix à une autre matérialise le silence, l’incommunicabilité, et la distance, les déchirures qui en découlent. La construction polyphonique du roman donne d’abord l’impression d’une histoire effilochée qui prend forme ensuite, au fur et à mesure du récit, pour devenir une histoire commune, transmise, seule capable d’apaiser les cœurs. Transmission de l’expérience du génocide et de tous les événements qui l’ont précédé, tout autant que transmission d’une culture et d’une identité apparentée. L’écriture du roman prône la nécessité d’une transmission, même malhabile, même douloureuse. L’écriture de Beata Umubyeyi Mairesse est pleine et travaillée : les mots se bousculent, s’alignent et s’ordonnent dans des phrases qui semblent souvent trop étroites pour transmettre tout ce chagrin, toutes ces souffrances. « Le cou est le couvercle du chagrin. » est un proverbe rwandais mis en exergue et cité à plusieurs reprises dans le roman, qui se présente ainsi comme une parole défiant le silence. Le roman énonce ce que les femmes taisent. « Le silence est une arme défensive, lisse et froide, dont les femmes peuvent se servir la vie entière contre les hommes, contre leur progéniture, contre elles-mêmes. C’est une prison sans murs[9] ».

            Tous tes enfants dispersés n’est donc pas un roman sur le génocide des Tutsi au Rwanda mais un roman sur la question de la transmission qui soulève la question de la narration.  Transmission de la mémoire et des sentiments – la culpabilité, le chagrin, les remords – de la mère à l’enfant. Le roman fait résonner le silence de la mère, celui qui sépare la mère et la fille, celui dans lequel s’enferme Bosco, son suicide ; le silence que porte Stokely dans son nom en kinyarwanda déformé, « Kunuma », qui signifie « se taire d’un silence absolu, devenir muet[10] ». L’écriture défie le silence et le soigne, elle pallie ses béances. Le geste poétique est mis en abyme à travers la nouvelle rédigée par Stokely, intitulée Le Pays coupé, dans laquelle il raconte l’histoire de ses parents à l’épreuve du souvenir du génocide passé sous silence. L’écriture s’adresse à celles qui seraient tentées de se taire. Stokely fait parvenir sa nouvelle à sa grand-mère. Cette mise en abyme de l’écriture même du roman met in fine en exergue la nécessité de l’écriture, de la fabrication des mots et des histoires pour lutter contre le mutisme de nos aînés, ne pas tomber dans l’oubli ni dans la folie, pour relever la tête et continuer à vivre.

            Après Ejo, Lézardes et Après le progrès, Tous tes enfants dispersés, à travers la question de la transmission, interroge une nouvelle fois la narration du génocide : qui peut narrer le génocide ? Comment et pourquoi ? Blanche et Samora, le père de Stokely, se disputent à ce sujet. Samora confie à sa belle-mère, Immaculata, un cahier dans lequel il lui demande de transcrire tous ses souvenirs du génocide qu’il se chargera ensuite d’écrire « en français littéraire ». Blanche lui reproche cette démarche et conclut : « Laisse ceux qui sont assez solides écrire leurs histoires, dont je sais mieux que toi combien elles sont nécessaires à l’humanité[11] ». Blanche réaffirme la nécessité de témoigner, la nécessité aussi d’être « solide » pour le faire, tout en évitant l’écueil de l’exotisme qui peut tenter certains, à l’image de Samora. Beata Umubyeyi Mairesse, en signant son premier roman, s’inscrit parmi ceux qui peuvent transmettre avec pudeur et sincérité.

            Beata Umubyeyi Mairesse dit au sujet de l’écriture de ses recueils de nouvelles qu’elle était animée par l’envie de raconter le génocide et de faire lire le génocide, de trouver un biais qui permettrait la lecture, la connaissance ou la reconnaissance, tout en évitant l’écueil du lecteur qui, heurté par l’horreur, refermerait son livre. Ejo, par exemple, montrait tour à tour l’avant et l’après des massacres : tous les mots et les gestes annonciateurs[12], toutes les cicatrices logées au plus profond de soi. Dans Tous tes enfants dispersés, la romancière reste fidèle à ce geste littéraire : dire à la fois l’insupportable et respecter la pudeur, mais être entendue malgré tout. Les « paroles incontinentes[13] » d’Immaculata qui tient à tout prix à tout raconter à Bosco, « qui avait été tué par qui et quand et où et de quelle atroce façon[14] », parce qu’elles sont insupportables pour Bosco, sont passées sous silence. « Je n’avais pas la force d’écouter toutes les histoires qu’elle vomissait, ça m’épuisait[15] » confie-t-il à sa sœur. De la même façon, Bosco tait son parcours au sein des troupes du Front patriotique rwandais : « j’avais essayé de t’interroger sur les vicissitudes de ta vie de guerrier, explique Immaculata, tu m’avais toujours répondu que tu ne pouvais pas en parler, que tu ignorais tout de la langue dans laquelle ces choses se partagent avec sa mère[16] ». L’écriture romanesque s’empare de l’histoire du génocide des Tutsi au Rwanda selon un principe du contour, de la pudeur, dont se dégage l’expression de l’insupportable malgré tout. Elle le laisse entendre, l’évoque, le transmet. Le roman narre l’horreur par le truchement de procédés d’élision : à l’image de Bosco ou d’Immaculata, le lecteur devine et soupèse son ampleur.

Du texte-suture au texte comme métier à tisser

            Le roman est émaillé par la métaphore filée du tissage. L’aïeule, Anastasia, mère d’Immaculata, était brodeuse[17], tandis qu’on note un certain nombre de formules du type : « Mais n’était-ce pas pour cela que j’étais revenue ici, pour tisser une virgule entre hier et demain et retrouver le fil de ma vie?[18] »; « une famille à repriser[19] »; « Notre nation avait été déchiquetée, il lui faudrait une ou deux générations pour se recoudre[20] »; « Tu vois, si la vie pouvait être comme un tricot, on aurait l’assurance de pouvoir défaire les mailles actives juste en tirant sur un fil, tsss, juste en tirant sur un fil. Revenir en arrière pour en découdre avec ses erreurs et reprendre en main la trame de son histoire[21] ». Cette dernière citation est symboliquement très importante car n’est-il pas, au fond, question de cela dans Tous tes enfants dispersés? Car s’il est impossible de le faire dans la vie, le texte, lui, ne peut-il pas s’en charger? Seule la naissance de son petit-fils, Stokely, permettra à Immaculata de renouer avec la langue, avec les mots, pour exprimer l’amour et la beauté de la vie retrouvée. Lui-même n’accèdera à la subjectivité, en s’exprimant en « je », y compris dans les chapitres qui lui sont dédiés, que par le prisme de l’écrit – les lettres adressées à sa grand-mère, la nouvelle Le Pays coupé. La rencontre entre Stokely et Immaculata laisse ainsi de nouveau place à la transmission, à la langue, au souvenir, à l’existence. Mais ce retour à la parole et à la vie passe aussi par la lecture. Lorsqu’Immaculata séjourne à Bordeaux, chez sa fille Blanche, pour rencontrer son petit-fils Stokely, elle se plonge dans la bibliothèque de la maison : elle lit des auteurs afro-antillais et trouve auprès d’eux du réconfort, de la vie. Samora avait confié un cahier à sa belle-mère dans lequel il espérait voir naître son témoignage du génocide. En lieu et place de témoignage, Immaculata recopie des dizaines de citations de ces auteurs qu’elle découvre.

            La lecture et l’écriture, parce qu’elles tissent des liens entre des continents, des époques, des générations, des êtres, constituent une façon salvatrice de voir le monde, de le représenter pour panser les plaies. Le texte suture autant qu’il se fait métier à tisser.

            Le Pays coupé est aussi une mise en abyme de la lecture : il s’agit, pour le lecteur, de lire une œuvre dans l’œuvre. Il s’agit en réalité, dans Tous tes enfants dispersés, de découvrir tout un univers littéraire. Le roman est incrusté de références à des œuvres et à des auteurs rwandais, plus généralement africains, et antillais[22], que la mère découvre dans la bibliothèque de sa fille lors de son séjour à Bordeaux. Toutes ces rencontres, en plus de celle de son petit-fils, réconfortent Immaculata, la survivante, la muette. À travers tous ces mots, elle renoue avec son histoire, avec les siens et avec la beauté. Lorsque son gendre, Samora, lui confie un cahier dans lequel il lui demande expressément de transcrire tous ses souvenirs du génocide, Immaculata en couvre les pages de citations de ces auteurs tout juste découverts. Il n’est pas inutile de rappeler ici que durant les massacres, Immaculata était cachée dans la cave de la librairie universitaire de Butare. Par ailleurs, la première citation mise en exergue du roman est un extrait de W ou le souvenir d’enfance de Georges Perec qui exprime le pouvoir de la lecture : « Je relis les livres que j’aime et j’aime les livres que je relis, et chaque fois avec la même jouissance […] : celle d’une complicité, d’une connivence, ou plus encore au-delà, celle d’une parenté enfin retrouvée. ». La lecture-écriture devient métier à tisser. Le tissu du texte resserre les liens entre scripteurs et lecteurs également. Il produit de la relation, de l’humanité et au-delà même, devient le moteur possible d’une nouvelle et salvatrice « filiation », pouvant potentiellement contrer les assignations identitaires qui se déploient en tous sens dans le roman.

Assignations identitaires

            Blanche, fille d’Antoine, ce père français qu’elle n’a pas connu, et d’Immaculata, avec « [sa] peau exactement entre le noir et le blanc, [ses] cheveux clairs, légèrement crépus », se situe à la frontière « entre l’Europe et l’Afrique[23] », ce qui n’empêche pas sa mère de la considérer comme « de là-bas[24] », c’est-à-dire de France, elle qui a vécu ses vingt premières années au Rwanda. Cela n’empêche pas non plus les quelques enfants qui l’entrevoient passer en minibus, lors de son premier retour à Butare, de la percevoir comme une « muzungu[25] », une Blanche. Tel est d’ailleurs son nom, qu’elle choisira de camoufler en « Barbara ». Mais au-delà de sa couleur, c’est aussi « la France que [Bosco lui] reproch[e][26] », le pays étant considéré par son frère comme complice du génocide. Bosco, lui-même, « demi-Hutu [et] frère d’une Française qui plus est[27] » a du mal à être accepté par la famille de sa fiancée. De prime abord, Immaculata se méfie également de Samora, le mari de Blanche : « Et la Martinique, c’est où, il ne veut quand même pas t’emmener vivre chez lui[28] ? », alors même que – précisément – Samora ne connaît pas l’île de son père, lui qui a été élevé sans le connaître par sa mère, « Médocaine depuis dix générations[29] », dans un petit village près de Bordeaux, et qui a forgé au forceps son identité en décidant lui-même de s’appeler Samora « en hommage au leader de l’indépendance du Mozambique[30] ». Le couple nomme ainsi son fils Stokely, « hommage non voilé au premier ministre honoraire des Black Panthers[31] », et a du mal à comprendre son goût pour la « musique de Blancs[32] », jusqu’à ce que Blanche reproche à Samora de « toujours voir les choses uniquement par la lorgnette de la mélanine[33] ». L’explicitation de l’enfance de Samora est à cet égard tout à fait importante : « Samora a longtemps voulu être plus blanc que blanc. Personne n’y croyait, mis à part lui. Dans le petit village du Médoc où il a grandi, pourtant, ça n’était pas les petits noms le renvoyant à son statut de nègre qui manquaient. Mais il avait choisi de vivre dans le déni. Ce n’est qu’une fois atteint l’âge adulte qu’il a changé de couleur, ou du moins accepté celle qu’on lui avait toujours assignée[34] ». La question de l’assignation identitaire a une double portée dans l’œuvre. D’une part, elle est reflétée et mise à distance pour questionner les continuités des dominations coloniales dans nos sociétés, la colonisation étant d’ailleurs au fondement du génocide des Tutsi également : « ce sont les autres qui nous ont raconté notre destinée, qui ont écrit notre récit national, l’ont pétri de clichés et de mythes éculés[35] », alors même que le pays a connu des « écartèlements entre frères du même sang, divisés artificiellement en groupes antagonistes[36] ». Pourtant, cette dernière ne saurait tout expliquer, comme en témoigne le dialogue entre Blanche et son fils à la fin du livre[37]. Ainsi, la démultiplication des assignations identitaires dans l’œuvre apparaît-elle in fine comme une tentative de toucher du doigt ce qui est au fond au cœur de l’entreprise génocidaire : faire de l’autre un étranger radical, incapable de partager l’humaine condition et de faire corps avec moi, ce que la prise en compte de l’enfant dit « métis » rend justement impossible à penser : « Ce sont les autres, ceux qui croient avoir le luxe d’être monochromes, d’êtres indivisibles, fondus dans la masse rassurante de leurs semblables, qui nous somment de choisir, nous assignent, nous crucifient[38] ». Ces assignations identitaires, qui établissent des hiérarchies inadmissibles entre les humains, les partitionnent et peuvent potentiellement conduire à un génocide, c’est-à-dire à la planification du meurtre d’un groupe en fonction du fantasme mortifère que les génocidaires auront conçu de son identité, sont certes racialisées dans le roman, mais, elles apparaissent aussi, dans une moindre mesure, genrées, comme le suggèrent les situations des mères de Blanche et Samora, victimes de « l’hypocrisie » d’un « siècle » qui voit des hommes « aimer, une nuit, une vie, des femmes » et « rentrer chez eux, inconscients ou niant les dommages collatéraux que leurs amours d’une nuit, d’une vie, pouvaient causer[39] ». Les  passages autour des assignations à la maternité témoignent aussi d’une certaine violence faite aux femmes, toujours au nom de l’idée que l’on se fait de ce que devrait être une partie de l’humanité. Contre toute forme d’assignation identitaire, Tous tes enfants dispersés constitue donc un roman profondément humain, qui réussit parfaitement à nous faire saisir l’actualité du passé et des événements historiques, tout en résonnant avec des problématiques sociétales contemporaines. En ce sens, il est et sera toujours d’une véritable actualité.

[1]    Umubyeyi Mairesse, Beata, Tous tes enfants dispersés, Autrement, Paris, 2019, p.154.

[2]    Espitalier Nicolas, propos recueillis par, « Femme plurielle, écrivaine singulière », Sud Ouest Mag, 5/10/2019, p.6.

[3]    Umubyeyi Mairesse, Beata, Tous tes enfants dispersés, op.cit., p.32.

[4]    Ibid., p.128.

[5]    Ibid., p.49.

[6]    Ibid., p.39.

[7]    Ibid., p.42.

[8]    Ibid., p.48.

[9]    Ibid., p.41.

[10]  Ibid., p.61.

[11]  Ibid., p.209.

[12]  On retrouve, entre autres, une allusion aux « pogroms » qui ont entraîné l’exil de Tutsi dans les pays limitrophes « de 1959 à 1973 », mais aussi la question des quotas, etc.

[13]  Ibid., p.140.

[14]  Ibid., 141.

[15]  Ibid., p.139.

[16]  Ibid., p.176.

[17]  Ibid., p.68.

[18]  Ibid., p.28.

[19]  Ibid., p.128.

[20]  Ibid., p.165.

[21]  Ibid., p.44.

[22]  Zora Neale Hurston, Chinua Achebe, Bessie Head, Beloved, Mariama Bâ, Nadine Gordimer, Aimé Césaire

[23]  Ibid., p.27.

[24]  Ibid., p.19.

[25]  Ibid., p.29.

[26]  Ibid., p.137.

[27]  Ibid., p.142.

[28]  Ibid., p.22.

[29]  Ibid., p.23.

[30]  Ibid., p.24.

[31]  Ibid., p.25.

[32]  Ibid., p.26.

[33]  Ibid., p.27.

[34]  Ibid., p.28.

[35]  Ibid., p.29.

[36]  Ibid., p.30.

[37]  Ibid., p.31.

[38]  Ibid., p.32.

[39]  Ibid., p.33.

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