Lumières sur le fleuve Congo
par Ali Chibani
Tchicaya U Tam’si (1931-1988) s’est fait connaître très jeune comme poète — grand poète —, mais il a également écrit des romans et des pièces de théâtre. Après l’ensemble de son œuvre poétique (1), la collection « Continents noirs » de Gallimard publie sa trilogie romanesque (2) (1980-1984). Un troisième volume à venir proposera son splendide dernier roman, Ces fruits si doux de l’arbre à pain (1987), et regroupera ses nouvelles et son théâtre.
Fils de Jean-Félix Tchicaya, fondateur du Parti progressiste congolais, il a choisi de se donner le nom d’U Tam’si : « celui qui parle pour son pays ». Mais cet « écorché vif », selon le préfacier Henri Lopes, n’entend pas être assigné à représenter la « négritude » — position remarquablement hardie et à contre-courant dans les années 1950-1960. Il vit principalement en France dès l’adolescence, ce qui ne l’empêche pas de se joindre, notamment par l’écrit, à l’action de Patrice Lumumba, figure de la lutte pour l’indépendance et premier premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC). Son écriture poétique, faite de« collages qui juxtaposent le prosaïque et le sublime (3) », passe longtemps pour hermétique. Ses romans, plus tardifs et tout aussi audacieux, paraissent néanmoins plus faciles d’accès. Lire la suite dans Le Monde diplomatique
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