Colloque International
ACLF (Association des Chercheurs en Littératures Francophones)
Avec le soutien du CIEF (Centre International d’Études Francophones)
Le corps dans les écritures francophones :
Incarner et décharner les mots
23-24 mai 2014
Université Paris-Sorbonne
23 mai : Amphithéâtre Edgard Quinet
(46, rue Saint-Jacques)
24 mai : Amphithéâtre Guizot
(17, rue de la Sorbonne)
75005 Paris
Dans les lignes d’écriture, le corps écrivant s’encre et se fait mots. Le saisissement de la voix dans la scripturalité enchaîne en même temps qu’il ancre la chair d’une langue. Dans les contextes mouvants de la francophonie, l’écriture du corps, tout comme l’organicité du texte, traduisent la faille qui se déroule sous le poids de paroles données au lecteur. « Nous lisons », explique Philippe Haeck, « avec notre corps », tandis que la chair des personnages, la densité organique de certains néologismes, nous agrippent aux jambes du texte. La voix, pont entre le corps et le langage, murmure dans un texte calibré qui semble fixe. Pour autant, la page demeure fissurée, comme prête à expulser les mots, les corps et décors en même temps qu’elle aspire le lecteur dans le vertige de ses représentations.
Ces corporalités textuelles rencontrent l’autre lisant, l’altérité écrivante, dans un séisme, instant de rupture symbiotique au sein du « théâtre intérieur », celui qui rassemble le décharnement d’écriture au « rapaillement » du texte (Gaston Miron, L’homme rapaillé). Ces thématiques entraînent les questionnements de la francophonie autour de la « corpographèse », définie par Marie-Anne Paveau comme « l’inscription du sens sur le corps autant que l’inscription du corps comme sens ».
Comité scientifique :
Romuald Fonkoua, Fatma Agoun Perpère, Cécilia Camoin, Claudia Canu Fautré, Stefania Cubeddu-Proux, Victoria Famin, Tania Manca.
Contact : colloque.aclf@gmail.com
Intervenants
Anja Antic, Université de Novi Sad, Serbie
Hélène Barthelmebs, Univ. Montpellier 3
Fatima Zahra Bayazid, Univ. de Biskra, Algérie
Sara Bédard-Goulet, Univ. de Toulouse
Tayeb Bouderbala, Univ. de Batna, Algérie
Cécilia Camoin, Univ. Paris-Sorbonne
Nassima Claudon-Berkouchi, Univ. de Lorraine
Stefania Cubeddu-Proux, Univ. Paris-Sorbonne/ Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense
Sana Dahmani, Univ. de Tunis-El Manar
Aurélie Dinh Van, Univ. Toulouse 2-Le Mirail
Victoria Famin, Univ. Paris-Sorbonne
Elodie Gaden, Univ. Paris-Sorbonne
Lise Gauvin, Univ. de Montréal
Adel Habbassi, Univ. de Tunis
Daniel S. Larangé, Univ. McGill, Montréal/ Univ. Abo Akademi, Finlande
Marie-Hélène Larochelle, Univ. York, Canada
Léa Nyingone, Univ. de Lorraine
Titaua Porcher-Wiart, Univ. de la Polynésie Française
Mahaut Rabaté, Univ. Paris-Sorbonne
Juliane Rouassi, Univ. de Limoges
Latifa Sari, Univ. de Tlemcen, Algérie
Nathalie Ségeral, Univ. d’Hawaï
Vendredi 23 mai
09h00 – Accueil des participants
09h20 – Discours d’ouverture : Romuald Fonkoua, Directeur du CIEF
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09h40 – Lise Gauvin, Professeur émérite et écrivaine : Du corps des mots au corps pluriel/corpus des littératures francophones : de quelques enjeux
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10h10 – Daniel S. Larangé, Du corpus social au corps individuel. Les figures de l’écriture et l’empreinte dans La saison de l’ombre de Léonora Miano et Le Christ selon l’Afrique de Calixthe Beyala
10h30 – Léa Nyingone, Corps nu et corps sacré dans les œuvres de Nedjma et de Calixthe Beyala
10h50 – Discussion et pause
11h20 – Marie-Hélène Larochelle, L’écriture-saillie : la performance selon Nelly Arcan
11h40 – Sara Bédard-Goulet, Des mots comme des « poupées de cendre » dans La Petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy
12h00 – Juliane Rouassi, La voix féminine : entre politique, philosophie et musique
12h20 – Discussion et pause déjeuner
Après-midi
15h00 –Tayeb Bouderbala, Évanescence du corps féminin entre mythe et histoire dans Nedjma de Kateb Yacine
15h20 – Nassima Claudon-Berkouchi, Le roman francophone maghrébin : contre une historiographie conceptualisée du corps
15h40 – Élodie Gaden, Évolution des représentations du corps féminin dans les romans francophones d’Égypte (1880-1950)
16h00 – Discussion et pause
16h30 – Latifa Sari, Habiter son corps, habiter son écriture : le corps djebarien aux limites du dicible
16h50 – Fatima Zahra Bayazid, Corps, désir et mémoire dans Vaste est la prison d’Assia Djebar
17h10 – Stefania Cubeddu-Proux, La ville à-bras-le-corps : Alger érigée en mythe
17h30 – Discussion
Samedi 24 mai
9h30 – Accueil des participants
9h40 –Nathalie Ségeral, La figure de la mère infanticide chez Maryse Condé et Linda Lê : la (non-) maternité, entre mémoire traumatisée et oubli
10h00 – Anja Antic, La mère comme créatrice du texte et le travail d’accouchement du mot
10h20 – Cécilia Camoin, Mères amères – mères amandes, berceaux louisianais
10h40 – Discussion et pause
11h10 – Hélène Barthelmebs, La lettre et la parole en littérature féminine romande : pour une écriture avec le corps
11h30 – Adel Habbassi, Métamorphoses du corps dans la poésie de Mohammed Khaïr-Eddine.
11h50 – Mahaut Rabaté, De la voix de l’écrit à la scénographie de la parole. Les voix chez Abdelwahab Meddeb
12h10 – Discussion et pause
Après-midi
14h30 – Aurélie Dinh Van, Le corps à l’œuvre par Chamoiseau : du déport à la transcendance
14h50 – Titaua Porcher-Wiart, Le corps et l’histoire dans la littérature francophone du Pacifique
15h10 – Sana Dahmani, Les corps décharnés dans le roman haïtien francophone
15h30 – Victoria Famin, L’écriture comme barrage pour le corps dans l’œuvre de Kettly Mars
15h50 – Discussion et pause
16h30 : Kettly Mars. Rencontre animée par Romuald Fonkoua
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