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Musique et spectacle vivant, Wajdi Mouawad

Charlotte Farcet, Les tigres de Wajdi Mouawad

Les tigres de Wajdi Mouawad

 par Lama Serhan

Wajdi Mouawad est un homme qui gagnait à être connu. C’est chose faite depuis quelques années. Auteur associé du Festival d’Avignon en 2009, les salles où sont représentées ses pièces ne désemplissent pas.

Rares sont ceux qui sortent de ses spectacles sans éprouver une grande émotion, voire une réponse à leurs démons, un écho à leurs propres angoisses.

Auteur-metteur en scène-comédien, plusieurs casquettes pour un seul homme aux méthodes de travail propres à son pays d’adoption, le Canada. Ce qu’on peut appeler le Work in Progress ou le mouvement créatif. Chaque spectacle donne lieu à un rassemblement, à une réunion de personnes qui participent d’une manière ou d’une autre au montage d’une création. Wajdi Mouawad arrive avec une idée, un début d’histoire, en parle, confronte les idées de chacun, rentre chez lui, revient le lendemain avec ses notes, réitère ce travail jusqu’à la représentation, parfois même au-delà (c’est le cas de Littoral pièce reprise 15 ans après la première création au Théâtre 71 à Malakoff).

De cette particularité, Charlotte Farcet, dramaturge qui a notamment travaillé sur deux créations de Wajdi Mouawad Seuls et Ciels, a voulu en faire un livre, Les tigres de Wajdi Mouawad. Ce livre, un portrait-évasion comme le souligne Wajdi Mouawad sur la quatrième de couverture, se déroule autour de figures dont la vie a été traversée par celle de Wajdi Mouawad de manière professionnelle ou pas. Des textes courts aux formes variées (dessins, dialogues, poèmes, récits…) racontent la rencontre, le lien qui ne se rompt pas, l’admiration commune, la croyance en l’art théâtral mais surtout de la nécessité du partage.

Pour les amateurs de Wajdi Mouawad, ce portrait-évasion est un trésor dans lequel ils croisent comédiens, poètes, auteurs, dramaturges, peintres et Wajdi Mouawad lui-même. Il leur permet de mieux cerner les objectifs de travail de cet artiste complet.

Le plus frappant est de découvrir, sous la plume des autres, les mots de Wajdi Mouawad. Ils sembleraient être des indices de transmission, ces figures parlant de Wajdi Mouawad ressemblent alors aux spectateurs d’un soir qui sortant des salles s’exclament : «  Il a dit avec des mots ce que je ne suis jamais arrivé à dire ».

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