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Chronique/actualité

L’Afrique au coeur des rencontres d’Encre et d’Exil

« D’encre et d’exil » célèbre l’Afrique à la BPI

Compte-rendu et photographies par Célia Sadai

 

Esther Mujawayo, Souâd Belhaddad, Nathalie Carré, Gaston-Paul Effa. © Célia Sadai

Du 5 au 7 Décembre 2008 se sont tenues au Centre George Pompidou à Paris les 8èmes rencontres internationales des écritures de l’exil, « D’encre et d’exil ». A l’initiative de leur conceptrice, Florence Verdeille-Osowski[1], les rencontres intitulées cette année « L’Afrique… si près, si loin » ont accueilli une dizaine d’auteurs africains, francophones ou anglophones, venus s’exprimer sur une expérience qui les rassemble : leur exil. On comptait entre autres parmi les auteurs invités : Alain Mabanckou (Congo), Abdourahman A. Waberi (Djibouti), Kossi Efoui (Togo) ou Sami Tchak (Togo).

 Lors d’une série de tables rondes animées par quatre modérateurs (Nathalie Carré, Bernard Magnier, Boniface Mongo M’Boussa et Pascal Jourdana), les auteurs et leur public ont rythmé et mené une réflexion sur les modalités de l’exil à l’africaine – mais aussi comme expérience humaine. Le départ, la reconstruction, la distance ou le retour ont composé les étapes d’une parole qui, durant trois jours, a circulé de bouche bavarde ou pudique à oreille tendue … et émue.

Assumer, survivre, et méditer

L’exil pour filiation. Dans la mise en récit de sa propre histoire, Souâd Belhaddad[2] décrit l’exil comme une pathologie dont elle a hérité de ses parents, algériens et musulmans. L’auteur de Entre-deux je : Algérienne ? Française ? Comment choisir…raconte son incapacité à réconcilier deux fantasmes d’ailleurs – à la source d’une définition de l’exil, selon elle. Son Ici, c’est l’ailleurs fantasmé, objet du désir de ses parents. Cette tension de l’expérience et du désir voue nécessairement celui qui l’éprouve à une forme de schizophrénie. La journaliste algérienne se situe alors en rupture avec l’écueil idéaliste qui veut que la double culture soit une richesse. Pour Souâd Belhaddad, il n’y a pas de double capital culturel donné ; mais construit, entre une souffrance pathologique et la destruction des idéaux. L’écriture joue évidemment un rôle clé comme acte transgressif qui oppose le Je à la communauté de la Ouma. C’est ainsi que celle qui « a paniqué » quand l’école républicaine lui enseignait le Je, a choisi les voies de l’écriture pour ne plus assumer un exil et des désirs qui n’étaient pas les siens.

Partir, c’est survivre. La Rwandaise Esther Mujawayo[3] et l’Algérienne Souâd Belhaddad ont co-écrit trois textes sur ce qui a poussé Esther Mujawayo à l’exil : le génocide rwandais de 1994. Lors de ces rencontres, Esther Mujawayo ne revient pas, ou très peu, sur le génocide. Elle porte au contraire une parole très intime et livre au public les circonstances de son exil pour l’Allemagne avec ses filles, et les sentiments confus qu’elle éprouve alors : peur de sombrer dans la folie, culpabilité vis-à-vis de ceux qui sont restés, instinct maternel…

Esther Mujawayo rappelle que les premiers exils ont lieu dès 1959 : elle-même ne quitte le Rwanda que lorsque le voyage apparaît comme un rempart évident contre la folie. Le peuple rwandais est un peuple qui « garde dans le ventre », qui ne dit pas la douleur. L’exil décrit par Esther Mujawayo se situe à mi-chemin entre un acte de parole et l’histoire d’une parole. Entre le terme du génocide en 1994 et le départ en 1999, c’est la parole qui creuse la distance, qui édifie les remparts, au sein de l’Association des veuves du génocide (AVEGA). Le départ pour l’Allemagne, puis le passage à la mise en récit de son histoire personnelle composent pour Esther Mujawayo les étapes d’un processus global de résistance/résilience contre la folie et la haine. La thérapeute rwandaise, si elle distingue d’emblée son propre exil de celui vécu par ses filles, avoue cependant que ses récits se destinent surtout à transmettre à ses filles l’héritage de son exil à elle. Mais un exil épuré, rendu plus serein par une parole thérapeutique.

L’exil intérieur. Pour Gaston-Paul Effa[4], l’exil est dès l’enfance « une manière banale et pratique d’habiter le monde. ». L’auteur camerounais fait l’analogie entre deux expériences où « l’arrachement est le commencement » : très jeune, ses parents le confient à des religieuses blanches auprès desquelles il fait sa scolarité. Plus tard, c’est l’arrachement à la terre originelle pour l’épreuve de l’entre-deux, et le repli dans la terre d’accueil et nomadisante qu’est la langue de l’écriture. Ecueil ? Gaston-Paul Effa revient pourtant à la question cruciale de la tradition et de la rupture : comment exister pour soi en Europe tout en restant fidèle à « une éducation au pluriel ? ».

L’exil, pour l’auteur camerounais, est une histoire agrammaticale de pronoms personnels. Dans la tradition fang raconte-t-il, l’enfant qui naît est âgé de 4500 ans. Trouver le Je, c’est réconcilier les morts en lui. Ainsi, l’itinéraire de l’exilé est un parcours qui s’effectue dans l’humilité et exige un pacte avec les anciens : il s’agit de se situer à mi-chemin entre une disposition à recevoir et une capacité à transmettre. L’helléniste rappelle enfin que l’ailleurs, c’est l’uteros, là où tout commence. L’exil est nécessaire quand le monde est menaçant ; c’est aussi le péril de la fausse-couche ou d’un monde mort-né. Dès lors, que peut nous promettre le retour à l’écriture ?

Décrit comme une métaphysique, une méthode ou une destination, l’exil est un geste égoïste et nécessaire qui engendre la culpabilité, mais qui est aussi lieu des possibles, lieu où ça naît.

Sami Tchak, Alain Mabanckou, Pascal Jourdana, Kangni Alem, Wilfried N’Sondé. © Célia Sadai


Une parole sans destination ?

L’artiste qui s’exile rompt-il nécessairement avec le public de la terre d’origine pour re-sceller, de l’autre côté, un pacte avec le public de la terre d’accueil ? Le doublet perte/substitution inscrit-il la réception des œuvres produites en exil dans une distribution systématique ? Tout se passe comme si la distance où ces écrivains ont choisi de s’installer devenait aux yeux de certains une béance propice à engendrer rêve, fantasme, mais aussi colère ou déception. Les récits personnels des auteurs comme leurs interactions avec le public ont montré, lors de cette édition des rencontres D’encre et d’exil, que l’artiste africain qui choisit de créer hors des frontières nationales perd une communication confortable basée sur la confiance et  l’estime.

Le faux noir. D’après sa propre expérience, et en porte-à-faux avec le récit de Gaston-Paul Effa, Wilfried N’Sondé[5] avoue son incapacité à rester fidèle aux traditions dont il a hérité. Le jeune auteur camerounais vit aujourd’hui à Berlin, ville européenne très propice à la rencontre. Le décalage avec une « vraie vie d’africain » n’en est que plus vif. C’est alors qu’il devient un « faux noir », victime d’un regard collectif rempli d’exigences. Wilfried N’Sondé raconte qu’il « vit comme écrivain en Europe et existe comme nom en Afrique. Le départ a créé des liens que ceux [NdA : les écrivains] qui vivent là-bas n’ont même pas parfois. ». Ces liens peuvent être fondés sur un pacte supposément trahi avec les attentes du milieu d’origine – en contradiction avec le milieu de production de l’œuvre littéraire. Kossi Efoui[6], lui, prévient : « ma togolité ne me rapproche ni ne m’éloigne de mon pays. J’écris avec la conscience de l’inconnu opaque du lecteur, figure énigmatique : qui vais-je rencontrer ? ».

Sami Tchak[7], sans qu’il se sente en rupture avec sa terre d’origine, a néanmoins produit une série de textes qui ont fait rupture et se sont attiré les  foudres, de Femmes infidèles à Place des fêtes. L’auteur togolais n’aurait pas respecté les secrets de son ethnie, et aurait aussi ôté le voile sur les réalités triviales de l’immigration. Pourtant, combien dure la rupture ? Aujourd’hui Femmes infidèles sert d’illustration à la lutte contre le SIDA. De même, pour toucher un public africain, Alain Mabanckou[8] mise la carte de l’adaptation à d’autres pratiques du livre, pour l’essentiel moins coûteuses. Ainsi, le roman Verre cassé a été joué sur les planches au Congo en 2008.

La critique paresseuse. Alain Mabanckou décrit un temps mystique qui favorise le retour aux origines, le temps de la nuit. De même, la présence de se terre d’origine est invisible dans son écriture, mais s’exprimera dans une lecture qui en favorise l’émergence. C’est pourquoi Alain Mabanckou ne se sent pas concerné par l’idée d’une rupture avec un public / un peuple ; accusant la critique littéraire « qui, elle, se nourrit de cette supposée rupture. ». In fine, pour Alain Mabanckou, assumer qu’il y a rupture c’est proposer un idéal, un exotisme de l’exil. Pour le dramaturge Kangni Alem[9], c’est la critique qui construit la légende de l’exilé, sanctionnant systématiquement sous le joug des « attentes » toute pratique littéraire et positionnement sur le monde. Sami Tchak porte le même regard méfiant vis-à-vis de la critique : « La critique crée la lecture. Par paresse, elle ne comprend pas la direction qu’empruntent les auteurs, qui ne font pourtant que s’abreuver à la source de l’enfance : c’est dans l’exil qu’ils disent en effet pouvoir assumer leur héritage autrement. La critique présuppose une rupture mais la vraie rupture, c’est que nous avons un public, mais pas de lecteurs. ». Critiques et chercheurs tendent donc à récrire le livre, comme un palimpseste hâtif, dans l’urgence de dramatiser l’exil du créateur.

De même, Alain Mabanckou précise qu’un discours sur la communauté noire ne doit pas nécessairement venir de ceux qui lisent les auteurs noirs.

Mabanckou/Wabéri : Le rêve américain? © Célia Sadai

 

Possibilités d’un african dream 

L’achèvement de l’expérience d’exil comme lieu où s’accomplissent les désirs, c’est l’itinéraire choisi par de plus en plus d’intellectuels africains : le départ pour l’Amérique. Alain Mabanckou enseigne les Lettres francophones à U.C.L.A. (Los Angeles), Abdourahman A. Waberi[10] a bénéficié en 2008 d’une bourse d’écriture au Wellesley College  (Boston). Tous deux décrivent les U.S.A. dans les mêmes mots : comme un « pays-monde ». Dans un même pays, la question omniprésente de la race constitue des communautés fortes – comme des doubles du pays d’origine. Pourtant, la capitalisation des potentiels humains est aussi ce qui permet l’effacement de la race. C’est cette contradiction qui aimante sans doute l’intellectuel africain qui jouit aux Etats-Unis du lien avec le pays d’origine, sans que ce lien ne fasse obstacle à une globalité états-unienne.

La question noire. L’intérêt du dialogue Mabanckou / Waberi a été de décentrer la thématique fédératrice de l’exil pour questionner la notion spécifique de diaspora. Comment réagit l’écrivain africain lorsque le pays d’accueil ne le renvoie pas à une stricte adversité, mais à une autre proposition sur la question noire ?

Alain Mabanckou interroge la possibilité d’une superposition de deux questions noires : française et américaine. Le gommage de deux histoires noires concurrentes n’est pas possible : le middle passage exclut la colonisation et les immigrations à l’européenne. Mabanckou comme Waberi a lu l’essai récent de l’historien Pap N’Diaye, La condition noire[11], qui pose les fondements du débat qui a pris forme ce dimanche au Centre George Pompidou. Les noirs de France ont choisi l’exil pour un grand nombre de raisons, et « [ces] vies individuelles paralysent une action collective. ». Dès lors, les noirs de France ne peuvent s’inscrire dans la tradition de lutte [NdA. v. le « civil rights movement »] qui rassemble les noirs des U.S.A. autour d’une même tragédie d’origine, la traite. Dans la lignée de Pap N’Diaye donc, Alain Mabanckou affirme que les noirs de France ne se connaissent pas et ne s’inscrivent pas dans une condition noire. C’est donc dans ce sens qu’il faut considérer la question noire globale, inévitable dans les écritures africaines.

Hospitalité = progrès. Revenant rapidement sur le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, Alain Mabanckou évoque le problème de la question coloniale en France. Après son expérience américaine, Mabanckou oppose deux modalités de l’hospitalité, française et américaine. Pour lui, « la France ne croit pas en ses minorités et dévalorise l’histoire de l’Afrique qu’elle méconnaît. ». Tant que la présence des noirs en France n’aura pas fait l’objet d’un véritable débat intellectuel, les noirs d’Afrique pousseront plus loin leur immigration : il y a donc une Histoire commune à créer pour que le noir de France appartienne à une catégorie reconnue par la République. L’utopie de Waberi Aux Etats-Unis d’Afrique s’inscrit dans ce désir d’Histoire : le roman comble l’absence en décrivant une Afrique devenue le centre politique, économique et culturel du monde.

What about Obama ? Comme Rosa Parks ou Martin Luther King, Barack Obama représente pour les deux auteurs un personnage historique qui n’appartient qu’à l’Histoire africaine-américaine. Pour autant, la théorie émergente du post-racialisme n’a pas de légitimité fondée : un noir  ne peut réussir sans le renfort de sa communauté. Comme le décrit Paul Gilroy dans The black Atlantic, ou encore Dominic Thomas dans Black France, le cas africain-américain renvoie donc à l’absence de discours sur une présence taboue, incolore ou spectrale des noirs de France.

Wilfried N’Sondé, Esther Mujawayo, Kangni Alem, Bernard Magnier, Veronique Tadjo, Kossi Efoui. © Célia Sadai

                       

Modalités du retour

Le cahier des charges. Wilfried N’Sondé quitte le Congo à l’âge de 5 ans. Il raconte qu’en 1973, le Congo est le berceau du socialisme scientifique : c’est l’Histoire des peuples qui justifie son départ : « il s’agissait de former des élites en Europe pour nourrir la révolution prolétarienne. ». Sur le retour il cite Fatou Diome : il s’agit d’ « aller chez soi comme on va à l’étranger ». Après 35 ans d’absence, c’est le visa du livre qui lui a permis de répondre au « cahier de charges » rédigé à l’adresse de l’artiste exilé. Il raconte avec humour : « J’ai étudié aux frais de l’état socialiste, notre tâche étant de rapporter quelque chose à notre pays. Ma mission était de revenir avec un livre, je suis revenu avec un prix. » [NdA. Prix des Cinq Continents de la francophonie pour son roman Le cœur des enfants léopards].

Kossi Efoui, l’original. Kossi Efoui a marqué cette rencontre par ses opinions aussi sceptiques que provocatrices:

Je confie ma vie au hasard. Il n’y a pas au monde un endroit où je me sentirais mieux qu’ailleurs. Je ne crois pas en la promesse du lien de naissance ; une vérité de soi qui nous manquerait lourdement dans notre construction. Origine, identité et racisme sont une croyance à laquelle chacun se sent forcé d’adhérer.

[Pour moi] l’exil est un objet de pensée, c’est un mouvement naturel. La nostalgie est un sentiment ordinaire et non une énigme de construction. Je ne développe aucune croyance en un lieu qui résolve mes inquiétudes.


Kossi Efoui
raconte qu’il a quitté le Togo pour échapper à une dictature où « écrire est un acte clandestin qui consiste à inventer des ruses » : le voyage a eu lieu pour vivre dans une démocratie. La démocratie est alors un horizon rêvé et fantasmé, qui symbolise un endroit idéal où l’acte d’écrire a lieu publiquement, et dans la liberté. Pourtant, le voyage révèle qu’il n’y a pas d’endroit où l’acte d’écrire existe en parfaite harmonie avec le partage du pouvoir. Le cas du théâtre d’appartement le questionne beaucoup : en Europe de l’Est, cette pratique théâtrale est stratégique dans un climat de méfiance ; et impose a posteriori une esthétique La posture de résistance et de méfiance agit même dans une démocratie : « face à quelles valeurs va-t-on ruser ? C’est ce que je cherche à enseigner au étudiants togolais ; ce regard qui nie la foi naïve en la démocratie pour maintenir en permanence les outils de ruse. ».  A l’instar de l’écrivain togolais, l’ivoirienne Véronique Tadjo déclare ne pas ressentir le besoin de « poser ses valises, ni le sentiment confortable d’appartenance ». La crise politique et identitaire que traverse la Côte d’Ivoire depuis les années 2000, autour du concept émergent d’ « ivoirité », l’a faite déchanter. Désormais c’est en terme de « place » qu’elle se pense au monde : « là où je serai utile. », sans grande croyance dans « le grand retour ».

A Sami Tchak de conclure que l’on reproche toujours à l’écrivain africain de se tenir soit trop près, soit trop loin de l’Afrique. A nous de féliciter l’initiative annuelle du pôle d’Action culturelle du centre Pompidou, dont les rencontres évitent à chaque fois les sentiers battus.


[1] Florence Verdeille-Osowski est la conceptrice de l’événement culturel annuel « D’encre et d’exil », qui met à l’honneur les écritures de l’exil. La manifestation est organisée par la Bibliothèque Publique d’Information, Pôle d’Action culturelle et Communication, Service de l’Animation.

[2] Souâd Belhaddad est une journaliste née en Algérie. Elle est notamment l’auteur d’Entre-deux je : Algérienne ? Française ? Comment choisir…, Mango-Document, 2001. Dans sa galerie de portraits de femmes, on retrouve la rwandaise Esther Mujawayo, avec laquelle elle a collaboré pour trois ouvrages, de 2004 à 2006.

[3] Esther Mujawayo est née au Rwanda en 1958. Elle et ses filles échappent au génocide de 1994, mais l’ensemble de sa famille ne survit pas. Elle décide donc de s’exiler en Allemagne où elle se remarie et exerce la profession de thérapeute, spécialisée dans les cas de traumatismes liés à l’immigration. Elle a mis sur papier son histoire, notamment dans Survivantes : histoire d’un génocide, éd. de l’Aube, 2005, et récemment dans La fleur de Stéphanie, Flammarion, 2006.

[4] Gaston-Paul Effa est né en 1965 à Yaoundé au Cameroun. Il a publié en 2008 Nous, enfants de la tradition, Anne Carrière.

[5] Wilfried N’Sondé est un jeune auteur né à Brazzaville, au Congo, en 1968. Son premier roman Le cœur des enfants léopards, paru aux éditions Actes Sud en 2007, a remporté le Prix des Cinq Continents de la Francophonie et le prix Senghor, dont l’équipe de la Plume francophone faisait partie du jury. Il est actuellement boursier d’une résidence d’écriture à Berlin.

[6] Kossi Efoui est né en 1962 à Anfouin au Togo. Son dernier roman, Solo d’un revenant, est paru en 2008 aux éditions du Seuil.

[7] Sami Tchak est né en 1960 au Togo. Il s’est fait connaître notamment pour le « scandaleux » Place des fêtes, Gallimard, 2001. Il a publié en 2008 Filles de Mexico, paru aux éditions du Mercure de France.

[8] Alain Mabanckou est né en 1966 au Congo Brazzaville. Il enseigne depuis 2002 les littératures francophones aux Etats-Unis. Il a renforcé la fraternité noire transatlantiques en traduisant le roman du jeune écrivain américain d’origine nigériane Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie, paru en 2008 aux éditions de L’Olivier.

[9] Kangni Alem est né en 1966 à Lomé au Togo. Il est à la fois homme de théâtre, critique littéraire et essayiste. Il enseigne actuellement les Lettres francophones à l’Université de Lomé. Il a surtout été révélé au public en 2003 pour son roman Coca-cola jazz (Dapper).

[10] Abdourahman Ali Waberi est né en 1965 dans la Côte française des Somalis, l’actuelle République de Djibouti. Ses récits « postcoloniaux » comme le Cahier nomade (Le serpent à plumes, 1996), qui ont construit une mythologie du Sahel, l’ont fait découvrir au public. Il a publié en 2006 le récit utopique Aux Etats-Unis d’Afrique (Jean-Claude Lattès, 2006, Actes Sud, 2008).

[11] Pap N’DIAYE, La condition noire, Paris, Calmann-Lévy, 2008. Un entretien diffusé sur France 24 est disponible en cliquant sur le lien suivant : http://www.france24.com/fr/20080616-entretien-pap-ndiaye-question-noire-historien-auteur&navi=DEBATS

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